Fils des métayers Sam et Isabel Guy, il s’intéresse à la musique dès l’enfance. Buddy travaille d’abord comme concierge à la Louisiana State University et consacre le reste de son temps à la guitare. Dans la seconde moitié des années 50, il obtient son premier engagement derrière l’harmoniciste John “Big Poppa” Tilley pendant un an et demi. Buddy sera, par la suite, le guitariste de Raful Neal. Il est principalement influencé par Guitar Slim et, dans une moindre mesure, par B.B. King. Il enregistre une démo de deux titres pour Ace en mai 1957 dans une station radiophonique de Baton Rouge (“The way you been treating me”, “Baby don’t you wanna come home”).
En septembre 1957, il rejoint Chicago et fait les rencontres déterminantes d’Otis Rush et de Magic Sam. Les trois jeunes guitaristes, aux styles très originaux pour l’époque, posent les bases du West Side Sound chacun de leur côté : chant passionné, guitare cinglante constamment au premier plan, atmosphère intense et dramatique. Buddy rencontre également Muddy Waters qui aura sur le jeune homme une grande influence. A l’instar de Rush et Sam, il grave ses premiers morceaux pour Cobra (label Artistic) en aout 1958 : “Sit and cry the blues”, “Try to quit you baby”, “You sure can’t do” (simple démarquage du “Things that I used to do” de Guitar Slim) accompagné d’un groupe de rêve composé de Jackie Brenston, Harold Burrage, Ike Turner, Willie Dixon, Odie Payne. L’année suivante, Cobra ferme ses portes et Buddy se marie avec Joan. A noter que “I hope you come back home” gravé à Crowley en 1957 est inclus dans “Southern blues”. Ce titre a parfois été attribué à Buddy Guy. Mais celui-ci a toujours nié l’avoir enregistré. Ces trois recueils ajoutent également une séance d’avril 1963 derrière Jesse Fortune pour le label USA (aux côtés de Big Walter Horton, Lafayette Leake parmi d’autres).