Albert King

Albert King reste un des guitaristes de blues les plus influents de l’après-guerre. Sa marque se retrouve dans le jeu des musiciens comme Jimi Hendrix ou Eric Clapton, surtout dans la manière de tirer les cordes pour en faire sortir les plaintes les plus déchirantes.

Né dans le Mississippi en 1923, Albert King fut d’abord inspiré par le bluesman Blind Lemon Jefferson. Il fit ses débuts à la batterie avec Jimmy Reed mais parvint à publier un premier single sous son nom et comme chanteur guitariste en 1953.

Successivement il enregistra pour plusieurs labels jusqu’en 1961 où il obtint un petit succès avec « Don’t Throw Your love On Me So Strong ». Mais ce n’est qu’en signant avec les célèbres disques Stax en 1966 que sa carrière allait réellement décoller. Il est alors reconnu par le public blues autant que par le public rock. La célèbre formation Booker T. & the MG’s l’accompagne pour tous les enregistrements Stax, en y apportant une décisive touche soul. Citons « Laundromat Blues » ou Born Under A Bad Sign parmi les réussites de l’équipe, ce dernier album étant une des influences les plus marquantes du british blues boom de la fin des 60’s. Albert King sera également le premier bluesman à enregistrer avec un orchestre symphonique, en 1969, après avoir gravé un album historique au légendaire club Fillmore de San Francisco, Live Wire / Blues Power.

Au début des 70’s, Albert King publie des plages avec les Bar Kays et avec les Memphis Horns tandis que sa musique inclut des tournures plus funky. À la suite de la faillite de Stax en 1974, il rejoint Utopia, puis Tomato Records et enfin Fantasy, pour des albums qui contiennent tous son jeu incandescent. Ce gaucher au style basé sur une maîtrise totale de la note disparaît subitement d’un arrêt cardiaque le 21 décembre 1992.

Les commentaires sont fermés.